2mn35 de bonheur
Titre d’un succès de Sylvie Vartan dans les années 60’, ce bonheur temporisé et chronométré sur une mesure sempiternelle mérite-t-il cette appellation ?
Ecouter et ré-couter ce 45t est certes agréable, du moins les première fois, mais le plaisir de l’écoute va ensuite en descrescendo. A l’époque, la technique limitait à ce timing la durée d’une plage.
Transposons ces paroles sur une autre chansons : Plaisir d’amour. Imaginez que ce plaisir ne dure que 2mn35. Vous écririez-vous ‘Ah quel bonheur’ ? A chaque passage du ‘disque’ le bonheur est-il le même ? Est-ce bien du bonheur tout simplement ? Nous sommes, semble t-il, loin de la félicité des ‘bienheureux’ promis au bonheur éternel.
Le bonheur est-il tout simplement de ce monde temporel, voire temporisé ?
Ces 2m35 en sont-ils un échantillon ? Ou n’est ce qu’un superbe coup de pub ?
Remets ce disque, écoutons-le, suggère un autre succès. Avec l’ère du numérique, le disque devient inusable. En serait-il de même du plaisir de nos amours ?
