Le courage à deux mains
Qu’il ait perdu son travail, sa mère ou le goût de vivre, après l’avoir écouté à mi-mots, on s’en éloigne en lançant un furtif « Courage » aussi rituel que dérisoire. J’avoue ne pas apprécier ce mot « lave-mains » lorsqu’on l’adresse à autrui. Imaginez Pilate l’adressant à Jésus au moment où il le livre aux juifs après s’en être dédouané par un réel lavage de mains ! Ce mot est aussi navrant que la fuite par des questions décalées (Qu’est-ce que la vérité ? Est-ce que je suis juif, moi ?). Le lave-mains va du faux, au vrai fuyant, pour celui qui n’a justement pas le courage de voir l’autre en face dans sa souffrance qui résonne comme un appel. Parlons donc pour nous-même : quel est le courage qui ME manque ? Les réponses sont pléthore depuis le film « Courage fuyons » d’Yves Robert au livre « Le courage d’avoir peur » de Marie-Dominique Molinié . Courage de regarder en face sa personne avec sa vie en bandoulière, courage d’arrêter le moteur, de retirer la clef de contact, et de faire un auto-bilan, courage de changer sa besace d’épaule parfois, courage de faire machine-arrière et de reconnaître avoir fait fausse route, courage, parfois, d’accepter de repartir à « zéro », courage de tourner une page qui n’est ni toute rose ni toute noire (ce serait trop facile), courage de prendre le risque de se tromper à nouveau, et donc courage de sauter à pieds joints et sans filet dans une nouvelle vie dont on ne sait strictement rien. Nous voilà loin du courage-lave-mains avec ce réel courage-vie-en mains. C’est à son propos que je vous livre cette réflexion pour y accorder (ou désaccorder) vos mots. Rien d’impossible en la matière. J’y suis bien arrivé (ouf !) , alors… courage !

1 Comments:
J’aimerais parler du courage de vivre sa vie sans se soucier de l’opinion des autres.
En effet, de nos jours, il est tentant, quand on vit en société, de faire sa vie afin de ne pas choquer les autres. Se conformer à un code de conduite commun afin d’éviter les conflits. Est-ce faire preuve de courage ? Je ne pense pas !
Nous essayons tous de trouver notre bonheur. A mon avis, se fondre dans la masse ne nous y aide pas. Ne renions-nous pas nos sentiments en nous comportant ainsi ? Ne sommes-nous pas en train de passer à côté de notre bonheur, de notre réalisation ?
Se réaliser, à mon sens, c’est penser par soi-même. Avoir ses opinions à soi. Prendre ses décisions en fonction de ce qui est bien pour nous et pas en fonction de ce que les autres vont pouvoir penser de nous.
C’est là le vrai courage car, en agissant ainsi, nous allons, à coup sûr nous couper de tout contact avec les autres.
Faut-il en arriver là ? Pourquoi les autres personnes ne sont pas capables de vous respecter comme vous êtes ? Surtout si vous essayez, au maximum, de faire votre vie sans écraser personne. Ce n’est pas toujours possible mais faire de son mieux, c’est déjà louable.
Pensez-vous que les autres vont pouvoir vous faire avancer dans la vie ? Ca dépend vers quelle personne vous vous tournez. Une fois que vous avez décidé de prendre votre vie en main, ne changez rien. Vous êtes sur la voie de la réussite.
Finalement, je tiens à dire que le plus dur, c’est de se respecter soi-même mais aussi de respecter les autres. Dites-vous bien que les autres personnes de votre entourage ont autant le droit que vous de se fondre dans la masse ou d’être différente.
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